Visuel étude culturelle

Étude sur l’impact du Covid sur le secteur de la musique live

Un rapport de Live DMA mesure l’impact de la pandémie de COVID-19 sur le secteur de la musique live au cours de la période 2020-2022.

15.1.2025

Live DMA, réseau européen d’associations de musique vivante, a publié un rapport sur l’impact de la pandémie de COVID-19 sur le secteur de la musique live en 2020-2022, et les défis rencontrés dans le processus de récupération, y compris l’inflation élevée et la forte augmentation des coûts.

Il inclut également des données de 2019 pour fournir une comparaison des performances du secteur avant la pandémie et une analyse approfondie des modèles d’affaires des lieux par type de statut juridique. En outre, le rapport contient des entretiens avec plusieurs directeur·ices de salles, ainsi que des pages présentant les chiffres des salles et clubs de musique par pays ou région d’Europe.

Baisse des revenus

En 2019, les lieux et clubs de musique vivante étaient florissants, avec un nombre de représentations d’artistes, de visites du public et de créations d’emplois en augmentation chaque année, contribuant ainsi de manière significative à la vie culturelle, sociale et économique en Europe. Cependant, la pandémie de COVID-19, qui a débuté en mars 2020, a imposé de sévères restrictions au secteur, notamment des fermetures, des capacités limitées et des annulations d’événements.

Ces mesures ont entraîné une forte baisse des revenus, en particulier pour les lieux privés qui dépendent de la vente de billets et de la fréquentation du public. Les lieux publics et à but non lucratif ont mieux résisté sur le plan financier, en comptant sur les subventions publiques régulières pour couvrir une partie de leurs coûts. Malgré les soutiens gouvernementaux pour les salaires et les coûts fixes, de nombreux lieux de spectacle, artistes, travailleur·euses et fournisseur·euses du secteur ont subi des pertes financières importantes.

En 2022, la plupart des salles ont pu rouvrir normalement, programmant de nombreux concerts reprogrammés en 2020 et 2021, ce qui a entraîné une reprise de la fréquentation du public. Toutefois, la situation financière est restée précaire, la hausse des coûts – en particulier ceux de l’énergie, du logement, de l’emploi et des achats de nourriture et de boissons – exerçant une pression considérable sur les budgets des lieux de spectacle.

Défis persistants

Bien que l’aide gouvernementale ait été utile, elle n’a pas entièrement compensé l’augmentation des coûts, et de nombreux lieux ont été confrontés à des déficits financiers. La situation s’est révélée particulièrement difficile pour les lieux privés, qui ont reçu moins d’aides publiques et qui disposaient de moins de réserves financières que les lieux publics et à but non lucratif.

À l’horizon 2025, le rapport met en évidence des défis persistants. L’inflation et l’augmentation des coûts, notamment de l’énergie et de l’emploi, continuent de peser sur la stabilité financière des salles de spectacle. De nombreux lieux ont du mal à générer suffisamment de revenus pour couvrir les coûts croissants, en particulier les salles privées qui dépendent presque entièrement des revenus du public. En conséquence, de nombreux lieux sont contraints de réduire leur personnel et de diminuer la diversité de leur programmation, y compris le soutien aux artistes émergent·es et aux genres musicaux moins courants.

Cela a un impact sur la diversité culturelle et le développement des talents qui sont au cœur de la mission de nombreux lieux de diffusion. Le rapport conclut en appelant à un soutien continu des pouvoirs publics pour assurer la pérennité du secteur. Il souligne la nécessité de mettre en place des politiques qui répondent à l’augmentation des coûts, fournissent des subventions stables et soutiennent une programmation inclusive et diversifiée.