Le Patrimoine

Comment l’indicateur a-t-il été produit?

Les dépenses culturelles 2022 ont été collectées et catégorisées dans un fichier par le Service de la culture concerné, puis vérifiées par l’ORC et enfin validées par ce service. Cette catégorisation permet de restituer les données sous la forme d’indicateurs graphiques produits avec le logiciel Tableau. Les graphiques présentés ici sont des images statiques. A terme, ils seront accessibles sous une forme dynamique sur le site web de l’ORC.

L’indicateur IV présente la répartition des financements publics attribués au Patrimoine.

Le Patrimoine comprend trois catégories : « matériel », « immatériel » et « non-spécifique ». Le Patrimoine matériel se décline à son tour en quatre sous-catégories : Biblio-média-thèque, Musée, Archive et Autre. La part « Autre » désigne les financements attribués à un autre domaine du Patrimoine matériel, hors des trois premières sous-catégories. Enfin, la part « Non-spécifique » concerne des financements qui soutiennent des Activités liées à la fois au Patrimoine matériel et au Patrimoine immatériel.  

A noter que les dépenses relatives au Patrimoine peuvent concerner de nombreux Domaines artistiques et culturels (des Arts visuels à l’Archéologie), différents types de Bénéficiaires (des Institutions comme des Manifestations) et, enfin, des Activités variées (comme la Conservation et l’Accompagnement du public).

Que peut-on faire avec l’indicateur?

L’ORC a établi une catégorisation harmonisée des dépenses culturelles des cantons et des villes qui permet de les regrouper et de les comparer selon les soutiens alloués au Patrimoine.

Pour en donner un exemple, les données présentées ci-dessous proviennent du Canton du Jura, pour l’année 2022.

La part des dépenses culturelles attribuées au Patrimoine y représente 36% du total.

Répartition par types de Patrimoine

Le graphique ci-dessous présente la répartition de toutes les dépenses culturelles, quel que soit leur Domaine.

Le Patrimoine Immatériel y représente une très petite part, avec 1%. Il est néanmoins présent. Ici par une subvention annuelle et un soutien à la Fédération des patoisants, en particulier à sa Fête romande et internationale.

Le graphique ci-dessous présente la répartition des dépenses culturelles allouées aux Domaines artistiques selon les types de Patrimoine.

Sans surprise, elles se partagent entre Biblio-média-thèque (relevant du Domaine Livre et littérature) et Musée.

Le graphique ci-dessous présente la répartition des dépenses culturelles allouées aux Domaines culturels.

Ici, la part des Musées représente les trois-quarts. Il s’agit à 80% de Sciences naturelles avec Jurassica, le Museum et le Jardin botanique via la Fondation Jules Thurmann. La part Matériel, Autre correspond aux fouilles archéologiques. Enfin, les Archives sont ici historiques : il s’agit de celles de l’ancien Évêché de Bâle.

Le graphique ci-dessous présente la répartition des dépenses culturelles allouées au Domaine Commun, c’est-à-dire les montants qui ne sont pas attribués spécifiquement soit au Domaine artistique soit au Domaine culturel.

Il s’agit ici quasi exclusivement des Archives cantonales, qui relèvent généralement du Domaine Commun puisqu’elles concernent à la fois les Domaines artistiques et des Domaines culturels (tels que les Sciences et le Bâti). Pour le reste, la part Matériel, Autre concerne une subvention au Centre national d’information sur le patrimoine culturel (NIKE).

Le tableau ci-dessous présente la répartition des financements publics attribués au Patrimoine en chiffres absolus.

Commentaire

Dans le cadre descriptif établi par l’ORC pour décrire le financement public de la culture en Suisse romande, le Patrimoine constitue une catégorie spécifique. Il est ainsi possible de sélectionner les dépenses relatives au Patrimoine quelles qu’elles soient, et de les filtrer selon toutes les autres catégories (par Domaines, par ex.).

Dans d’autres cadres descriptifs, tels que celui d’EuroStat, le Patrimoine constitue un Domaine à part entière, au même titre que la Musique. Avec le cadre descriptif de l’ORC, en revanche, il est possible de croiser les catégories Patrimoine et Domaine.

Les dépenses décrites ici comprennent à la fois les dépenses du Canton de Jura, les subventions attribuées par le Canton et les soutiens ponctuels financées par le Fonds d’utilité publique (FUP) du Gouvernement alimenté par les bénéfices des jeux d’argent en vertu de la CORJA (Convention romande sur les jeux d’argent). Cette agrégation offre une image plus complète des ressources que le Canton du Jura alloue à la culture. Une catégorie spécifique permet de distinguer les dépenses financées par des fonds issus des loteries et, par conséquent, de les intégrer ou non à de telles restitutions.

Les dépenses prises en compte ici ne comprennent que les charges brutes. Ainsi, dans le Canton du Jura, les dépenses d’investissement en sont exclues. Un exemple de dépense d’investissement serait une subvention allouée à la restauration de monuments historiques. Dans d’autres cantons, comme dans celui de Genève, de telles subventions sont comptabilisées comme des charges et sont donc prises en compte dans le cadre de cette étude. Les critères pour établir qu’une dépense constitue un investissement ou non, varient selon les cantons.

À suivre

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